L’énurésie : quand faire pipi au lit n’est pas une « bêtise »
Faire pipi au lit après un certain âge peut être une source de stress pour l’enfant… et d’inquiétude pour les parents. Pourtant, l’énurésie est une situation bien plus courante qu’on ne le pense, et surtout, elle n’est ni volontaire ni dramatique.
Qu’est-ce que l’énurésie ?
L’énurésie correspond à une miction involontaire, le plus souvent nocturne, chez un enfant âgé de 5 ans ou plus, âge auquel la plupart ont acquis la propreté la nuit.
Il en existe deux formes principales :
- L’énurésie primaire : l’enfant n’a jamais été propre la nuit.
- L’énurésie secondaire : l’enfant a été propre pendant plusieurs mois, puis recommence à mouiller son lit.
Pourquoi cela arrive-t-il ?
Contrairement à certaines idées reçues, ce n’est pas une question de volonté. Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’énurésie :
- Maturité du système nerveux : l’enfant ne perçoit pas encore suffisamment le besoin d’uriner pendant son sommeil.
- Hérédité : il est fréquent qu’un ou plusieurs membres de la famille aient connu le même problème enfant.
- Sommeil profond : certains enfants dorment si profondément qu’ils ne se réveillent pas à temps.
- Stress ou changements de vie : déménagement, séparation, naissance d’un frère ou d’une sœur…
- Problèmes médicaux rares : infections urinaires, troubles hormonaux, constipation importante…
Un professionnel peut aider à distinguer ces causes s’il y a lieu.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire
- Gronder l’enfant : cela ne fait qu’augmenter sa honte et son anxiété.
- Penser que c’est de la paresse : c’est un mécanisme inconscient.
- Le comparer à ses frères et sœurs : chaque enfant a son rythme.
Comment accompagner avec bienveillance
- Désamorcer la honte : l’enfant ne fait pas exprès. Lui rappeler que cela arrive à d’autres peut être très rassurant.
- Éviter les pressions : ne pas trop insister sur la réussite ou l’échec nocturne.
- Mettre en place des routines : limiter les boissons le soir, aller aux toilettes avant le coucher, instaurer un coucher calme.
- Utiliser des protections adaptées (culottes absorbantes – couches, alèses) sans culpabiliser.
- Consulter un professionnel (pédiatre, psychologue ou urologue) si l’énurésie persiste ou réapparaît brutalement.
En savoir plus
N’hésitez pas à consulter ce site de référence pour plus d’information sur l’énurésie chez l’enfant.
L’énurésie est fréquente, bénigne dans la majorité des cas, et ne définit pas la valeur ou la maturité d’un enfant. Avec de la patience, de la compréhension et parfois un petit coup de pouce professionnel, les choses rentrent presque toujours dans l’ordre.